La grève en 28 questions

Voici 28 questions qui balaient la notion de grève: qui, quoi, où, quand, comment, combien, pourquoi, droits, indemnités, limites, dans la pratique, … 

Préambule

Les modes d’expression du mécontentement, voire du malaise, « social » sont multiples, des plus pacifiques aux plus violents. Parmi ceux-ci nous pouvons citer les attitudes qui entrainent des coûts cachés et des mouvements de tous ordres dont la distribution de tracts, les manifestations, par exemple.

Dans le système belge, la grève – malheureusement ponctuellement accompagnée de la séquestration de dirigeants – semble être l’expression conflictuelle majeure et paroxystique du conflit. Nous ne pouvons que constater que notre modèle de concertation présente quelques qualités puisque, chez nos voisins français notamment, outre les comportements évoqués ci-avant, le conflit social peut par exemple aboutir à des menaces de type terroriste par des collectivités en grève (par ex la menace de déverser 500 litres d’acide chlorhydrique dans la Meuse en mars 08).

L’objet des différents types de mouvements sociaux peut relever d’aspects qualitatifs et/ou quantitatifs dans les conditions de travail, dont la revendication salariale, mais également de la dégradation des rapports sociaux, de la sauvegarde de l’emploi, d’une situation particulière, etc.

Ces manifestations – quelle qu’en soit la nature et l’intensité –auront un impact sur la production, l’image de l’entreprise auprès de son actionnariat, de son personnel, de la clientèle, voire même sur la poursuite du mandat de certains managers.

Cette question ne saurait être complète s’il n’y était signalé que la grève constitue un droit tant dans les législations internationales que belges. A l’exception des militaires ou de grèves jugées abusives (motifs futiles, grèves accompagnées de faits tels que la violence ou la déprédation, etc.), la participation à une grève, y compris l’organisation de piquets de grève, n’est pas, par essence, un acte répréhensible.

Enfin, nous conclurons en signalant qu’il est courant, au terme d’une action de grève, de voir émerger une revendication du paiement des salaires de cette période par l’employeur. S’il convient en premier lieu d’objectiver la responsabilité de l’entreprise dans ce qui a occasionné le mouvement du personnel, il est tout aussi impératif d’envisager l’impact que pourrait avoir une telle sortie de conflit sur les relations futures.

Au-delà des normes de droit, qui ne constituent qu’un moyen et non une fin, qu’il faut respecter, certains comportements s’avèrent plus efficients que d’autres. Nous allons tenter d’en cerner les grandes lignes par l’examen de questions pratiques, de terrain.

Les questions traitées ici sont les suivantes:

Contenu de va-et-vient

Articles co-élaborés avec Roland Gits et
publiés initialement dans L’Echo

 

 

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La grève en 28 questions

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